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La belle lectrice aux yeux noirs
Le Blog de P.J.Biord

Romans Noirs et Blancs

" Dernier voyage à Amsterdam."

 C'est le récit des tribulations, entre Paris, Bruxelles et Amsterdam, de deux voyous des banlieues tristes de Paname et d'un flic paumé. Ils  vont se retrouver confrontés à la mafia russe et bulgare. Sur un fond de trafics en tout genre, et aussi d'êtres humains. Une histoire noire et sexy, pour adultes avertis, tout de même...

couverture du Dernier voyage à Amsterdam

 

Laissez-vous embarquer dans une aventure extraordinaire, où les Orixas, divinités des cultes Afro-Brésilien et les esprits de la forêt s’incorporent aux êtres de chair et de sang.

Dans le Brésil des années 70, enfermé sous la chape de plomb de la dictature militaire.

Vous verrez comment le magicien d’un cirque ambulant, par ses ruses et ses illusions, déjoue les cruelles manœuvres d’ignobles tortionnaires et assassins.

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Couverture du Magicien de Rio
couv Joe Singer3.jpg

Singer était ce pianiste juif, un peu alcoolique à ses heures, que les aléas de la vie avaient jeté sur un bateau en partance pour le nouveau monde.

Il y a t-il une pire chose dans cette vie, que le regard remplit d’une condescendance hypocrite, que vous lance des gens qui se disent vos amis, en vous poussant doucement vers la sortie…

Dans le Berlin des années 30, malgré la crise qui ne cesse de s’aggraver, le long du Kurfürstendamm les cabarets de tous les styles font chaque soir salle comble. Les gens semblent pressés de dépenser leurs reichsmarks ne sachant pas combien ils vaudraient le lendemain…

Joe Singer lui, jouait dans un rade minable : le ‟Bistro Rotlicht”, situé vers la Kanstrasse ce piano-bar drainait une clientèle féminine de prostituées, plus ou moins sur le retour. Quand aux hommes qui fréquentaient ce bouge, ceux qui n’étaient pas proxénètes ou clients, étaient des petits gars à la redresse à la recherche d’un coup ou des ivrognes comme lui…

Il serait bien resté au "Bistrot", il avait ses petites habitudes là- bas, et puis y avait Lola… Des bas résilles sur ses jambes de danseuse, elle venait s’accouder sur le piano et posait sur lui ses yeux lilas. Qu’il faisait fondre en lui jouant « Sweet Georgia in my Mind » , jusqu’au moment ou son Julot, sans un brin de gentillesse, venait lui dire qu’un client la demandait au bar.

En 1933, il ne faisait pas bon être juif en Allemagne, et son patron lui avait peut-être sauvé la vie, en le foutant dehors. Mais ça, Joe Singer ne le croyait pas, le racisme envers les juifs, il avait connu ça depuis son enfance : « Casse toi sale Youpin ! » lui disait l’épicier, quand en sortant de l’école, il allait acheter un demi-Mark de bonbons. Il emmerdait tous ces ‟Goys” et baisait leur femme quand il les charmait avec sa musique.

La musique, celle-là il l’avait dans la peau et jusqu’aux bout des doigts ! à la maison il n’y avait pas toujours assez à manger, mais le piano, lui était toujours là ! Tout petit il montait sur les genoux de son père et regardait émerveillé, les doigts agiles qui dansaient sur le clavier, entre les touches noires et blanches, usées par les années.

Mais qui créaient un monde merveilleux d’arpèges magiques. Je crois qu’il a su jouer, avant de savoir marcher…      

En fait, Joe s’était mis dans le pétrin à cause d’une sale affaire. Il était vraiment dingue de Lola et quand Wyllie un des petits gangsters qui fréquentait le Bistro Rotlicht, était venu lui proposer de s’associer avec lui pour monter cette arnaque ; Joe y a vu l’occasion inespéré de ramasser un paquet de blé et de pouvoir racheter Lola à son souteneur…

Le mac de Lola était un espèce de sale brute dont la seule vue remplissait Joe de haine, il aurait été capable de le tuer ! Enfin c’est ce qu’il se disait quand il voyait sa grosse main se poser sur Lola pour la pousser sans ménagement vers un client qui l’attendait au bar. Mais, quand la blonde brute aryenne s’approchait de lui pour lui demander de jouer le dernier ‟Schlager” à la mode sur son piano ; son courage s’évanouissait… Il savait de toute façon que sa frêle stature  ne ferait pas le poids devant ce quintal de muscles stupides, qui en plus avait toujours un ‟Luger” caché sous sa veste de cuir.    

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